Un merci sincère à toutes ces femmes qui ont eu le courage de dévoiler et partager une partie d’elle-même. En espérant que ces témoignages puissent vous apporter courage et espoir.
« J’ai passé 34 années à me taire. Parce que, quand je parlais, on me disait de me taire pour toutes sortes de raisons. Et c’était toujours moi le problème. J’étais trop susceptible, originale, marginale, j’avais des idées pas d’allure. J’ai donc développé la peur de parler. »
« Il y a des routes éclairées qui mènent enfin à la clairière ! Celle-ci en est une qui fut des plus positives. Merci à toutes les intervenantes, guides précieuses dans ces parcours obscures ! »
« Merci à la vie de vous avoir mis sur ma route. Je me sens tellement mieux avec les nouveaux yeux que vous m’avez apportés. Il n’y aura jamais plus personne qui abusera de ma bonté et de ma fragilité. Merci. Longue vie à vous. »
« Violence Info ? C’est enfin MA place. Je me sors d’un long tunnel. Ma lumière : les rencontres de groupe et en individuel. Merci d’exister. »
« Oui, je pense que c’est important de briser le silence, de s’exprimer. La violence, ça fait mal, ça blesse les gens. En parler, je pense, est un pas vers la guérison. En parler, c’est trouver des solutions pour se sentir mieux dans sa peau. Est-ce qu’on peut guérir complètement ? Je ne crois pas. Mais je pense qu’on peut « dealer avec » pour arriver à un bien-être intérieur. Chaque individu a sa dignité. Ce n’est pas humain de se faire écraser. Venir ici, pour moi, est un gros pas vers la liberté et un mieux-être. »
« Garde espoir. Même quand tu ne vois pas le soleil, il est toujours là, derrière les nuages, en toi. N’hésite pas à aller chercher de l’aide… Tu es importante et magnifique. »
Aujourd’hui, j’ai retrouvé la parole. Et, même quand on me dit de me taire, je ne le fais plus. Et ceux qui me disent de me taire, et bien, ce sont eux maintenant qui se taisent. Je commence à rencontrer des personnes qui me demandent de parler parce qu’ils me trouvent intéressante. J’ai l’impression de commencer à vivre, enfin ! »
« J’ai réussi à m’en sortir grâce à votre aide. Merci. Je me reconstruis un jour à la fois, et je m’entoure de gens qui me traitent avec respect. C’est difficile, mais un jour, j’aurai confiance à nouveau. Ma priorité est désormais moi. Je ne tolère plus rien. Merci, sans votre aide je ne sais pas où j’en serais. »
« Bonjour les femmes! Je travaille maintenant sur moi… depuis plus de 6 ans. La violence physique et verbale que j’ai vécues m’ont rendu plus forte. Parfois, nous avons l’impression que les séquelles ne guériront jamais, mais ce n’est qu’une illusion ! Nous pouvons nous en sortir ! Si moi je l’ai fait, tu peux le faire. Je ne dirai jamais que LE GRAND PAS sera facile à faire pour prendre votre vie en main (au lieu de laisser les autres choisir à votre place), mais il sera, à coup sûr, pour une nouvelle vie remplie d’amour, de bonheur…»
« Ma découverte, mon premier contact, mes rencontres avec une intervenante de Violence Info, les rencontres de groupe et maintenant. C’est en assistant à des ateliers de l’organisme APE (Atelier Préparatoire à l’Emploi) de retour au travail que j’ai découvert l’existence de Violence Info. Tout d’abord en parlant avec les intervenantes, je constatais qu’il était facile d’identifier et de bien nommer la violence conjugale. Je me suis sentie interpelée, comprise et je voyais aussi qu’il était possible d’agir.
Pendant quinze ans, à petites doses régulières, je subissais de la violence conjugale, mais je n’en étais pas consciente. Je me rendais compte que ma relation de couple n’était pas satisfaisante et j’espérais un changement, du mieux, j’y croyais, oui, j’y croyais. Mais non, rien ne changeait, je souffrais en silence. Je pouvais difficilement me confier. Les gens ne comprenaient pas. Évidemment, j’ai entrepris d’être plus distante de mon conjoint et de me trouver des activités épanouissantes seule. Mon conjoint perdait petit à petit le contrôle sur ma vie. Et de ce fait même il devenait encore plus sournois, imprévisible et rusé. Il se dévoilait de plus en plus. J’ai réalisé qu’il m’était impossible de l’aimer parce qu’il ne se laissait pas aimer.
C’est en juillet 2014 que je me décide enfin à téléphoner à l’organisme Violence Info. J’étais craintive, je ne savais pas à quoi m’attendre. Puis, je me suis demandé si on allait m’accorder une première rencontre. Oui, c’est arrivé, en août 2014 et pendant 6 mois, à raison d’une fois aux deux semaines. J’ai eu une agréable surprise en découvrant une intervenante de l’équipe pour la première fois. Elle est souriante, accueillante, aimable et sachant écouter et dire les paroles qui mettent immédiatement à l’aise.
Je me suis sentie à la bonne place pour enfin être comprise. J’ai pleuré, j’avais l’impression que j’avais tant à dire et qu’une heure ne suffisait pas, mais le travail se faisait petit à petit, cet espèce de nettoyage de ces misères subies pendant tant d’années. Je pouvais les décrire et en pleurer. En décembre dernier, mon ex-conjoint a porté la main sur moi. Il venait de me traiter de folle pour une xième fois. Je n’en pouvais plus et j’ai senti une force pleine d’assurance en moi. J’ai regardé mon ex droit dans les yeux et je lui donné une gifle en faisant bien attention à ses lunettes. Les mots n’auraient servi à rien, comme d’habitude. L’instant d’après, c’est une ruade de coups au visage que j’ai reçus.
Je veux dire merci à Violence Info et particulièrement à l’intervenante qui m’a soutenue pendant mon processus, qui est excellente à ce poste. De toutes les intervenantes que j’ai rencontrées, c’est la meilleure. Je me suis sentie rapidement en confiance avec elle et elle savait me laisser aller librement autant dans l’expression verbale autant qu’émotionnelle. Comme elle m’a fait du bien ! Merci mille fois!
Les rencontres de groupe ont été d’excellentes occasions de réaliser que d’autres femmes vivent des situations similaires. C’était bouleversant, triste, mais aussi encourageant de suivre l’évolution et la volonté de chacune de s’en sortir. J’étais touchée par cette volonté de s’en sortir et ça m’a donné des forces. Merci à l’intervenante qui m’a soutenue, à sa présence joviale et pacifiante, à sa patience et son écoute et à ses interventions pertinentes. Merci pour les exercices, les fleurs de nos qualités, dessinées pour la carte et la vraie fleur à la fin. J’avais les larmes aux yeux.
Je sais qu’à tout moment et quand je le veux, je peux recontacter Violence Info. Et c’est rassurant. Bravo ! Maintenant, c’est l’après. Je suis seule et libérée, mais je dois me reconstruire, découvrir une nouvelle façon d’être, en fait, être moi-même. C’est tout un défi. Ça me demande beaucoup de courage. »
« Avant de consulter Violence Info, je ne savais pas que ce que je vivais était de la violence conjugale. Pourtant, j’entends parler de cas de violence conjugale aux nouvelles de temps en temps. Je n’étais pas non plus au courant de tous les impacts négatifs que l’exposition à la violence conjugale avait sur mes enfants.
Mon fils faisait de l’encoprésie (maladie anxieuse) et avait des comportements agressifs à l’école. La thérapie qu’il a suivie chez Violence Info lui a permis de verbaliser ce qu’il vivait, et de se déculpabiliser. Ça l’a aussi aidé à remonter son estime de soi, et son comportement s’est beaucoup amélioré. Il réussit à être un enfant heureux.
Ma fille, quant à elle, a appris à se défendre et à ne jamais accepter les comportements inadéquats, peu importe de qui ils viennent.
Pour ma part, Violence Info m’a permis de retrouver mon amour propre et ma confiance en moi. Violence Info m’a aidée également à me déculpabiliser d’avoir accepté si longtemps ces mauvais traitements. Aujourd’hui, je comprends ce qui s’est passé, donc je suis mieux équipée pour faire les changements qu’il faut, afin que ces choses-là n’arrivent plus jamais. »